L'expérience du mal
COMPOSITION DE PHILOSOPHIE : L’EXPERIENCE DU MAL
Dans l’expression « l’expérience du mal », on distingue deux termes, deux notions. La première est l’expérience qui dans son sens premier, le plus usuel fait référence à une épreuve instituée pour étudier la façon dont se passent les phénomènes naturels et rechercher les lois qui les régissent en les reproduisant. Cependant, dans cette expression, l’expérience fait plus référence à son autre sens ; la connaissance d’une chose acquise par l’usage du monde et de la vie. Il y a donc dans ce terme un lien fort avec la connaissance, le savoir. L’expérience ne peut avoir lieu que chez l’être humain étant donné que les animaux n’agissent uniquement que par instinct. On peut ainsi lui associer plusieurs synonymes tels que « essai », « rencontre », « ressenti », « expérimentation », « tentative ». L’expérience est une forme de connaissance de la vie, et éventuellement une forme de science de la vie. L’autre terme important est le mal. Il s’agit ici du mal en général et non d’un mal quelconque ou encore de quelque chose de mauvais. Le mal est dans le sens commun représenté comme une entité (Satan, Lucifer…), on parle quotidiennement d’un mal. Or, dans ce sujet il s’agit « de le » mal, dans le sens de ce qui est refusé par une doctrine, un dogme religieux. Ce terme nous apparait sous deux formes l’une qui relève uniquement de la condition humaine et l’autre qui relève du domaine religieux, divin. L’expression « l’expérience du mal » nous amène donc à travers plusieurs pistes dans sa définition puisque son sens commun nous amène sur le terrain de Voltaire dans Candide soit la rencontre du mal tout au long de notre vie et sous toutes ses formes. Mais cette expression présente d’autres aspects notamment dans son rapport à la nature, à la société et à la religion. Sous ces trois aspects l’expression amène des paradoxes qui