L'europe peut elle devenir verte
Lutter contre le dérèglement climatique, anticiper la fin des ressources fossiles, protéger la biodiversité constituent des nécessités absolues. Mais l'histoire, lointaine ou récente, est remplie de politiques nécessaires qui n'ont jamais vu le jour, car elles se sont heurtées aux conservatismes, aux intérêts en place et aux stratégies non coopératives qui cherchent à faire porter aux autres les coûts des évolutions indispensables
-L'engagement écologique de l'Union européenne ne sera un avantage pour la compétitivité des entreprises qu'à condition que les autres états prennent suivent l’exemple rapidement.
Le 9 octobre 2008, quelques jours avant le Conseil européen consacré à la tourmente agitant les marchés bancaires, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, exhortait les chefs d'Etat et de gouvernement européens à ne pas oublier leurs engagements pour combattre le changement climatique malgré la crise. Depuis le début de l'année, l'Union européenne tentait en effet de se doter d'un paquet énergie-climat ambitieux, qui fixe ses engagements futurs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
-Jugé souvent coûteux, le soutien à l'éolien et aux autres formes d'électricité verte n'a en réalité jamais été aussi faible.
Après l'enterrement de la taxe carbone, c'est l'énergie éolienne qui se voit mettre des bâtons dans les pales. Si les députés suivent, dans le cadre de la discussion de la loi Grenelle II, les recommandations de la mission parlementaire d'information sur l'énergie éolienne, publiées le 30 mars dernier (1), planter une éolienne risque de devenir de plus en plus difficile.
Ainsi, la mission parlementaire a proposé d'imposer une taille minimale aux parcs éoliens (5 mâts et 15 à 20 mégawatts de puissance) et d'y appliquer le régime des