L'europe dans la guerre froide
En 1946, Churchill affirme dans un discours prononcé à Fulton que «de Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu sur le continent (...) » pour évoquer la situation politique de l’Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
A la fin de la seconde guerre mondiale l’Europe est ruinée, traumatisée.
Les Alliés ont préparé le retour à la paix lors des conférences de Yalta et Postdam, mais en réalité, très vite des dissensions apparaissent entre l’URSS et les EU. Ces désaccords résultent de la crainte que chacune des deux grandes puissances s’inspire, mais aussi du projet politique, territorial de l’Europe notamment de la place que doit avoir l’Allemagne dans une Europe pacifiée‐ qu’elle défend. Ces désaccords conduisent à la Guerre froide, c’est‐à‐dire, une période de tensions, d’affrontements idéologiques, politiques et économiques, mais sans affrontement militaire direct. Ces affrontements rythment les relation internationales, mais aussi influencent et déterminent les relations intra et extra européennes et ce jusqu’à la faillite du système soviétique et la disparition de l’URSS (1991). Durant cette période de tensions quelles ont été les manifestations de la rivalité Est‐Ouest –et de son évolution‐en Europe ? Comment l’Europe s’affirme‐t‐elle, se construit‐elle dans la Guerre froide ? Afin de saisir les interactions entre l’Europe et la Guerre froide, il conviendra d’analyser la naissance de la rivalité entre les EU et l’URSS afin de comprendre comment elle participe à une division de l’Europe toujours plus prononcée jusqu’aux années 60. Puis, il s’agira de comprendre comment les positions européennes ont pu participer à créer un contexte de Détente lui‐même propice à une normalisation des relations intra‐européenne, avant de constater que la Guerre froide s’achève en Europe et se réalise au