L'etranger
La réaction de couplage direct entre un halogénure aromatique et les aldéhydes a été décrite par Nozaki, Hiyama et Kishi1. Elle nécessite le plus souvent des quantités stoechiométriques de sel de chrome divalent, réactif toxique, et des iodures aromatiques. Il a été récemment montré que ce couplage pouvait être réalisé par électrosynthèse en utilisant des quantités catalytiques de sels de chrome2. Cette dernière réaction est cependant limitée à l'échelle du laboratoire. Afin de remédier à ces inconvénients, une méthode de couplage direct a également été envisagée via une catalyse par un complexe du nickel [Ni(dppe)Br2] en présence de zinc3. Cette méthode ne donne cependant que de faibles rendements lorsque l'halogénure aromatique porte un groupement attracteur. De plus, le nickel est suspecté de toxicité. Le recours à des organométalliques est donc apparemment nécessaire. Nous présenterons donc dans ce rappel bibliographique les résultats concernant l'addition nucléophile de divers organométalliques sur les aldéhydes.
1) Avec les organolithiens GF-Ph-Li4. Les composés organolithiens jouent un rôle essentiel en tant que réactifs organométalliques pour la synthèse organique. Les dérivés lithiens aromatiques ou hétéro-aromatiques fonctionnalisés se préparent par un échange halogène (X=Br ou I)-Lithium. Ils ne sont stables qu'à très basse température et peuvent être couplés avec des électrophiles divers. Leur réaction avec les dérivés carbonylés conduit à de très bons rendements en alcools (équation 1). Equation 1 [pic] Lorsque ces lithiens aromatiques sont transformés en zinciques par réaction de transmétallation à l'aide de sels de zinc, ils deviennent stables à 25°C et peuvent réagir avec un certain nombre de réactifs électrophiles en présence d'un métal de transition qui joue le rôle de catalyseur de la réaction. L'addition de ces