L'etranger d'a camus
« Moi j’écoutais et j’entendais… je ne lis rien que de monstrueux »
Questions :
1-Quelle est l’attitude du narrateur ?
2-Relevez les arguments du procureur. Vous paraissent-ils tous acceptables ?
3-Repérez les éléments de rhétorique présents dans son discours.
4- quels autres éléments non verbaux appuient l’efficacité de son discours ?.
Réquisitoire du procureur
Situation
Publié en 1942, l’étranger est intégré au cycle de l’absurde constitué de Caligula, le mythe de Sisyphe.
Ce récit dépouillé est raconté à la 1ère personne par Meursault, anti héros passif et résigné qui constate son étrangeté au monde
Un accusé étranger à son procès
Le texte repose sur le discours : le narrateur retranscrit le réquisitoire du procureur aux DD DIL DI .
L’attitude du narrateur est étrangement détachée, il ne se sent pas concerné mais seulement intéressé par le discours. Son regard est fait d’incompréhension « je ne comprenais pas » » tant d’acharnement m’étonnait ».L’étrangeté tient aussi au calme de ses propos et à la virulence verbale du procureur. Le narrateur fait preuve de » bonne volonté » voire « d’affection » et semble alors très loin du monstre évoqué par le procureur. Le point de vue du narrateur offre alors un regard ironique sur la scène : le discours du magistrat frisant le ridicule et l’absurde en raison de sa démesure.
Le procureur et ses effets
Le 1er argument repose sur l’intelligence du prévenu. Le procureur sous entend qu’il ne peut donc plaider l’irresponsabilité.
Ensuite, il l’accuse de ne pas regretter son geste, de n’éprouver aucun remords « a –il seulement éprouvé des regrets »
Puis il développe l’absence d’âme de l’accusé celui-ci n’étant qu’un monstre dépourvu d’humanité « rien d’humain » et dangereux pour la société.
L’argument qui suit compare le parricide à l’insensibilité filiale de Meursault ; il transforme l’absence d’émotion en matricide « il tuait moralement sa mère ». Cet argument est démesuré et de