L'essai xvii de montaigne
Montaigne choisit d’utiliser l’Essai, un texte de réflexion qui se caractérise par sa forme libre pour exprimer ses idées sur la nature humaine à travers son portrait car « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ».
Montaigne peint par lui-même est un extrait du texte « De la Présomption » publié en 1580 et issu de l’Essai XVII du livre II.
Ce texte est un autoportrait de Montaigne dans lequel il décrit principalement ses défauts physiques ( l.1 à 5), son manque d’aptitudes physiques et intellectuelles (l.5 à 33) et ses défauts moraux (l.34 à 74)
Dès l’introduction de son Essai, Montaigne indique au lecteur que son intention n’est pas d’être lu ou d’être mis en valeur mais de montrer l’authenticité de son portrait, ce qu’il exprime clairement par le rythme ternaire : « Je veux qu’on m’y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans condition et artifice : car c’est moi que je peins ». L’analogie l.14 entre la nudité physique et morale souligne que l’écrivain c’est décrit sans pudeur comme si il retirait ses vêtements. Il tutoie le lecteur pour entretenir un rapport de confiance avec lui. Montaigne s’exprime avec humour au lecteur lorsqu’il formule l.14 : « Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : ce n’est donc pas la raison que tu emplois ton loisir en un sujet si frivole et si vain » pour avertir le lecteur du sujet de son essai. Cette introduction permet de découvrir les premiers abords de sa personnalité, il y apparaît comme une personne simple, franche et modeste.
De plus, l’écrivain ne met pas en avant ses qualités intellectuelles dans le texte, il a le ton de quelque un qui ne veut pas passer pour un intellectuel, mais la présence de citations latines (l.38) montre de façon implicite que cet homme est cultivé et qu’il sait placer de bonnes citations pour enrichir son texte. L’humilité dont fait preuve Montaigne peut s’expliquer par son appartenance au