L'ensgnement fait partie de l'expérience
L’expérience n’est pas la perception, mais une série de perceptions. Aussi permet-elle de connaître ce qui persiste et reste identique dans la perception. À chaque perception, j’élimine ce qui n’apparaît qu’une fois pour conserver ce qui se répète. C’est comme cela que j’ai l’expérience de la chose. Je sais ce qu’est une table par expérience, puisque je la reconnais qu’elle soit ronde ou carrée, bleue ou rouge, etc. Ainsi, en voyant apparaître progressivement des bateaux à l’horizon ou en constatant à force d’observation que les étoiles tournent autour de la Terre de façon circulaire, les hommes ont eu l’expérience d’une Terre sphérique [cf. Strabon (~58 av. J.-C.-~25 ap. J.-C.), Géographie, I, 20]. Scientifique ou commune, l’expérience nous enseigne ce que sont les choses.
Aussi l’expérience enseigne l’universalité qu’il y a dans les choses et non dans notre imagination. En effet, la répétition des perceptions me conduit à repérer les liaisons entre les phénomènes, c’est-à-dire ce qui apparaît. On peut donc dire avec Hegel que l’expérience contient des lois. Elles sont seulement celles d’une universalité de constat, jamais de la nécessité. L’expérience ne nous enseigne pas que les choses ne peuvent être autrement. Seule la raison pourrait nous l’enseigner.
Toutefois, une expérience peut remettre en cause cette supposée universalité. Dès lors cette universalité