L'engagement

365 mots 2 pages
Jusqu’à la Révolution de 1848, la littérature française est dominée par le romantisme, mouvement de pensée d’envergure européenne, qui touche à des domaines aussi variés que les arts, la littérature, la philosophie, l’histoire, la critique, etc. Même sans appartenir au mouvement romantique, la plupart des auteurs de cette période subissent son influence ; toute œuvre littéraire s’inscrit alors dans la continuité du romantisme ou, à l’instar du réalisme, en réaction contre lui.
A près les événements de 1789, en effet, et plus encore après la chute de Napoléon, toute une génération de jeunes gens se trouve contrainte d’abandonner ses rêves de changement politique et manifeste son dégoût de la société réactionnaire de la Restauration, puis de celle, médiocrement bourgeoise et étriquée, de la monarchie de Juillet et de la IIe République. La littérature romantique traduit le malaise de l’individu dans la société, son repli sur soi, sa mélancolie : célébration de l’individualité et de la liberté, célébration du sentiment et de la passion, engagement politique et tentation du repli sur la vie privée, identification du paysage à l’état d’âme, etc. Vers 1850, le romantisme comme mouvement littéraire s’éteint, remis en cause par de nouvelles tendances esthétiques : le réalisme puis le naturalisme, d’une part, qui, en réaction contre son idéalisme et sa sentimentalité et nourris par les sciences sociales naissantes, assignent à la littérature l’étude de la réalité politique, économique, sociale du monde et, d’autre part, le courant poétique de la modernité, représenté notamment par Charles Baudelaire et Gérard de Nerval, par Arthur Rimbaud, et par le symbolisme.
Les deux dernières décennies du siècle sont marquées par ce qu’il est convenu d’appeler la « décadence ». Au même moment, des auteurs avant-gardistes, comme Alfred Jarry au théâtre et André Gide dans le genre romanesque, annoncent déjà le XXe siècle.
Il convient de retenir surtout que le XIXe siècle

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