L’Emir Abdelkader, de son vrai nom Abd el-kader ben Muhieddine, est né le 6 septembre 1808 en Algérie, près de Mascara et est décédé le 26 mai 1883, à Damas en Syrie. Il fut élevé dans la zouïa paternelle ce qui explique qu’il poursuivit son éducation auprès de maîtres éminents d’Arzew et d’Oran. La multiplicité et la diversité de ses études ont tout d’abord fait de lui un homme politique, un chef militaire qui mena la résistance en Algérie pendant quinze ans contre le corps expéditionnaire des Troupes d’Afrique. Il fut également écrivain, poète, philosophe et soufiste. Il est le fils du Moqadem de la Qadiryya, Muhyi ad din qui organisait un mouvement de résistance dans le pays. C’est ainsi dans ce sens qu’Abdelkader prit la direction du jihad contre les Français en novembre 1832. Abdelkader jouissait alors d’un immense prestige aussi bien en Algérie qu’au Maroc puisqu’il représentait la figure de la résistance algérienne contre l’occupation et l’oppression française.

1807 – 1832 : Enfant prodige (éducation religieuse, politique et militaire)
Concernant les origines d’Abdelkader, on balance entre le fait qu’elles remontent à la région des Zénètes et plus précisément la tribu berbère des Banou Ifren et le fait qu’il soit un des descendants du prophète Mohammed mais comme il l’a dit lui-même : « Ne demandez jamais quelle est l’origine d’un homme ; interrogez plutôt sa vie et vous saurez ce qu’il est ».
Il eut droit à une éducation religieuse. En effet, étant enfant précoce, à cinq ans il savait déjà lire et écrire. 6 ans après, il pouvait déjà commenter les versets coraniques et à 14 ans, on lui appropria le titre de « Hafiz », c’est-à-dire, qu’il avait appris le coran dans sa totalité. Dans la majeure partie de son enfance, il fut initié au soufisme et dès ses huit ans, il partit faire son pèlerinage à la Mecque en compagnie de son père qui l’envoya plus tard étudier le Coran chez son oncle paternel, Ahmed Bilhar. Son éducation militaire fut principalement