L'egrégore
Au moment où j’écris ces quelques lignes, je suis sur mon lit. Celui de ma chambre d’enfant, puis d’adolescente et de jeune femme enfin. Celui qui se trouve dans la maison de mes parents en région parisienne.
Nous sommes dimanche et il s’agit d’un de ses longs après midi d’hiver où chacun des membres de ma famille, tous réunis aujourd’hui, vaque à ses occupations.
Et je me retrouve là, assise sur ce lit comme je l’ai été des centaines de fois par un dimanche après-midi, d’hiver ou d’été.
Ma mère est assise à mon bureau, comme tous ces après midi de fin de semaine autrefois partagés. L’ordinateur est allumé et plusieurs ouvrages sont ouverts devant elle. Elle buche sur sa prochaine planche.
Mais aujourd’hui, quelque chose à changé. Aujourd’hui et contrairement à toutes les autres, ma mère est également ma sœur. Et dans ma chambre de petite fille, au moment où j’écris ces quelques lignes règne une atmosphère douce et apaisante.
Et c’est au milieu de nos silences concentrés que je ressens ce dont je me suis engagée à vous parler : l’égrégore.
Aucune de mes lectures sur le sujet ne pourra mieux me faire comprendre ce que je ressens à cet instant précis. Car l’égrégore, n’est pas palpable. Il se vit et se ressent.
Sa définition littérale est louable mais peu éclairante. Louable, car il n’est rien de plus malaisé que de tenter de traduire une sensation. Peu éclairante car une fois qu’on a lu que l’égrégore « correspondrait à une force, une présence synthétique, résultant de la communion harmonieuse et positive d’une assemblée », … on n’est pas beaucoup plus avancé !
D’autres vous parlerons d’une « alchimie psycho-spirituelle résultant de ce supplément d’âme volontaire où chacun se met en condition et disposition de cœur pour mettre en œuvre le meilleur de lui-même en commun. »
L’égrégore est une sensation, un ressenti, une ambiance. Sa force et sa puissance ne réside pas dans la simple volonté d’un être ou de plusieurs. Il est à mon sens le