L'eglise
Le problème est donc ancien, mais il s’est accentué avec l’écoulement du temps : désormais, pour rejoindre les faits et dires dont parle la Bible, les lecteurs doivent se reporter presque vingt ou trente siècles en arrière, ce qui ne manque pas de soulever des difficultés. D’autre part, les questions d’interprétation sont devenues plus complexes dans les temps modernes, du fait des progrès accomplis par les sciences humaines. Des méthodes scientifiques ont été mises au point pour l’étude des textes de l’antiquité. Dans quelle mesure ces méthodes peuvent-elles être considérées comme appropriées à l’interprétation de l’Écriture Sainte ? À cette question, la prudence pastorale de l’Église a longtemps répondu de façon très réticente, car souvent les méthodes, malgré leurs éléments positifs, se trouvaient liées à des options opposées à la foi chrétienne. Mais une évolution positive s’est produite, marquée par toute une série de documents pontificaux, depuis l’encyclique Providentissimus de Léon XII (18 nov. 1893) jusqu’à l’encyclique Divino Afflante Spiritu de Pie