L'avenir d'une illusion - sigmund freud
1162 mots
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Ce texte est un extrait de l’avenir d’une illusion de Sigmund Freud. Il traite question des croyances religieuses. Les monothéistes envisagent l’existence comme un enchainement d’épreuves, de peines et de souffrances insurmontables sans la croyance en un être supérieur et protecteur, omniscient et omnipotent. Ils promettent alors à l’homme des consolations posthumes pour ces épreuves endurées, à condition que celui ci adhère aux codes imposés par cette religion. Mais cette adhésion ne risque-t-elle pas d’aliéner l’esprit de l’individu? La croyance religieuse est-elle donc une aide ou un obstacle à la réalisation de l’homme ? La thèse de Freud consiste à dire que la fonction consolatrice et rassurante de la religion repose sur son caractère illusoire et qu’elle maintient l’homme dans un « infantilisme » l’empêchant de se réaliser. Autrement dit, selon Freud, devenir homme demande d’accepter une réalité douloureuse et de renoncer à la religion, qui consiste d’après lui en une illusion, c’est à dire une tromperie, une mystification.
On peut relever deux grands moments dans ce texte. Dans le premier, de la ligne 1 à la ligne 7 (« […] pour étourdir celle-ci. »), l’auteur répond et s’oppose à la thèse d’un interlocuteur, selon laquelle l’illusion religieuse est indispensable pour rendre supportable les souffrances humaines. D’après Freud, la croyance religieuse possède une vertu consolatrice uniquement parce que l’homme a été élevé dans un climat propre à l’état infantile depuis sa naissance. C’est pourquoi dans un second moment, de la ligne 7 (« Sans aucun doute […] ») à la fin, Freud montre que la douleur qu’occasionnent la réalité et la vérité ne favorise pas l’illusion, mais qu’au contraire il faut l’affronter dès l’enfance pour pouvoir devenir adulte, et être libre de toutes ces illusions, car elles compromettent gravement toute recherche de vérité et rendent vaine toute prétention au savoir.
Dans un premier temps, Freud ouvre son texte en allant à l’encontre du