L'avenir de l'eau - petit précis de la mondialisation ii - erik orsenna
Ce mois-ci, Erik Orsenna vient de publier son second opus de la mondialisation. Après le voyage du coton,, il a décidé cette fois-ci de s'intéresser à l'eau. Il lui aura fallu deux années et moult voyages à travers les continents pour nous proposer cet état des lieux : comment l'eau est-elle gérée ? En aurons-nous assez dans les années à venir ? Sera-t-elle l'objet des prochaines guerres ?
Pour nous, occidentaux, qui n’ont qu'à tourner notre robinet pour voir couler le liquide vital, cet essai nous rappelle une évidence : l'eau est précieuse et les habitants du monde ne sont malheureusement pas égaux face à cette ressource.
La démarche qu'Erik Orsenna a adoptée pour rédiger cet ouvrage est de parcourir les pays, rencontré des spécialistes, des militants, des politiques mais aussi de simples citoyens.
Tout commence par une tentative de définition : qu'est-ce que l'eau ? Bien plus complexe qu'il n'y paraît, elle est à la fois salvatrice et destructrice, généreuse et instable. Elle est aussi ce qui réunit religion et science puisque tout le monde s'accorde à dire qu'elle est à l'origine de tout.
Il part alors pour l'Australie, l'Asie, le Moyen-Orient, l'Afrique avant de revenir en France. Sur place, il interroge, observe, rencontre les populations et les décideurs. Tout au long de son parcours, Erik Orsenna endosse l'habit du candide, du néophyte (ce qu'il n'est assurément pas) pour nous permettre de suivre plus facilement ses pas. Et ça fonctionne.
Les chiffres affolent, bien sûr : 2,6 milliards d'être humains vivent sans système d’évacuation des eaux usées, 25 000 êtres humains meurent chaque jour faute d’eau, dont la moitié sont des enfants. Mais au-delà de ces chiffres alarmants, Erik Orsenna nous parle de l'eau dans tous ses états et du quotidien des différentes populations. L'avenir de l'eau n'est pas un essai théorique, coupé de la réalité. Bien au contraire. C'est en