L'avare
En tant qu'auteur, Molière parvient à hisser la comédie, alors considérée comme un art mineur, au rang de la tragédie. Il réussit à réaliser la synthèse de plusieurs genres tels que la farce, la comédie italienne ou la comédie d’intrigues. Observateur attentif des mœurs de son temps, il sait en dégager une image tantôt ironique tantôt attendrie.
Et Molière n'hésite pas à s'engager, ce qui lui vaut des tas de détracteurs. Tour à tour il s'attaque aux précieuses ridicules ou aux bourgeois vaniteux, aux faux dévots et aux vrais avares, aux médecins ignorants et aux femmes savantes. Il se plaît à condamner le ridicule des conduites excessives, à dénoncer l'erreur, et à rendre hommage à la spontanéité.
Comme Shakespeare ou Goethe, Molière incarne la langue et la culture de son pays, ce qui fait dire à Jean d'Ormesson : "Au même titre que Hugo, que la baguette de pain, que le coup de vin rouge, que la 2CV Citroën et que le béret basque, Molière est un des mythes fondateurs de notre identité