L'autorité
Au point de vue démarche, l'autoritarisme correspond à l'attitude de la personne qui contraint physiquement et/ou psychiquement les personnes qu'elle commande.
L'autorité, en ce qu'elle nécessite la légitimité, ne peut lui être associée. Ce distinguo permet de situer l'autorité au niveau de la valeur ; valeur reconnue par un groupe à une personne, une organisation, une institution, des mœurs ou des croyances.
Légitimité et autorité[modifier]
L'autorité ne correspond pas à une qualité intrinsèque, mais à une attribution ou une conférence qui légitime le pouvoir de commander et d'être obéi.
En dehors des psychologies et sociologies, on distingue trois sources de légitimation de l'autorité : les règlements, les structures et les capacités. Ces sources peuvent se cumuler ou être différenciées.
L'autorité d'un magistrat tient de la Loi, ainsi que de sa fonction au sein de la justice (règlement, structure). Mais il peut être reconnu compétent ou non (capacité). L'autorité d'un parent tient de sa fonction au sein de la famille (structure). La Loi encadre sa fonction, mais ne la définit pas (règlement), et il peut être reconnu « bon » ou « mauvais » (capacité). Dans un groupe informel, l'autorité d'une personne tient de la reconnaissance de ses attitudes, connaissances et compétences (capacité) et de rien d'autre (ni règlement, ni structure explicite).
Pouvoir et autorité[modifier]
L'acception du pouvoir qui intéresse la notion d'autorité, relève de la puissance et des moyens, ce qui évoque l'adage selon lequel la fin justifie les moyens.
Nous avons vu que l'autorité correspond à une valeur reconnue et attribuée ou conférée ; elle diffère donc du pouvoir. Toutefois, une autorité sans pouvoir ne présente d'intérêt que consultatif (c'est le cas du Parlement Européen face au Conseil Européen, en 2009). Les Nations amérindiennes du Nord établissent nettement ce distinguo, en n'accordant d'autorité