L'automatisme de répétition
Responsable : Nicolas Guérin
« Introduction au concept psychanalytique de l’automatisme de répétition »
1. Introduction
Avant d’intéresser les psychanalystes, le phénomène avait déjà interrogé depuis longtemps les philosophes. Un d’entre eux, Søren Kierkegaard (philosophe dannois), a consacré en 1943 une étude exclusive au processus de répétition « la répétition ». C’est un texte célèbre du philosophe qu’il écrit au moment où il pense à la reprise de sa relation amoureuse avec son ancienne fiancée – Régine Olsen.
Ce lien entre répétition et amour n’est pas tout à fait contingent. C’est souvent comme tel que ce lien s’impose au psychanalyste mais sur le mode de l’échec. Puisque lorsqu’un candidat vient rencontrer un analyste, c’est bien souvent lié à un phénomène de répétition et plus souvent d’échec amoureux (mais pas seulement). Répétition de symptôme, d’inhibition, d’angoisse, etc. Ce phénomène est nécessairement associé aux déplaisirs.
Le phénomène de la répétition est central dans la clinique et plus particulièrement dans la clinique analytique et dans la psychopathologie de la vie quotidienne. C’est cet élément de centralité de ce phénomène qui fait que Freud va s’y intéresser spécifiquement et y revenir. Il va l’interroger comme un processus inconscient. La démarche de Freud étant rationaliste, il va extraire les raisons de la répétition (analyse intrinsèque) et il va tenter de la conceptualiser en tant que processus de répétition.
Après lui, d’autres psychanalystes rappelleront l’importance du concept de répétition tel que Freud l’a fondé. Ce sera le cas de Lacan, qui fera du phénomène de la répétition, l’un des 4 concepts fondamentaux de la psychanalyse (inconscient, pulsion, transfert, répétition).
Le 16 novembre 1956, Lacan rappellera que « la répétition est un élément fondamental dans tout ce qui découvre de la pensée Freudienne ». C’est le point de départ irréductible de la nouveauté Freudienne. Lacan se posera la