L'assurance
À son origine, le projet encyclopédique est de nature pédagogique, comme le signale l'étymologie du terme. C'était la finalité première des ouvrages de Varron et de Pline, ainsi que de nombre de leurs successeurs. À partir du XVIIIe siècle, l’encyclopédie se veut d'abord un ouvrage de référence, qui synthétise le savoir existant et informe le lecteur de la façon la plus efficace possible: « au Moyen Âge comme dans l'Antiquité, en Chine comme dans l'Islam classique, l'encyclopédie moralise, instruit, éduque, intègre socialement; après le XVIIe siècle, elle ne veut plus qu'informer1. » L'état des connaissances étant sans cesse en train d'évoluer, une encyclopédie est maintenant par nécessité et plus que jamais un projet ouvert, en évolution permanente.
En principe, une encyclopédie se distingue d'un dictionnaire en ce que le dictionnaire a pour objet le sens et l'emploi des mots d'une langue et est donc intraduisible en tant que tel, alors que l'encyclopédie traite des choses ou réalités du monde et de la culture. Cette distinction n'est toutefois pas rigide, une encyclopédie étant parfois appelée un dictionnaire et vice-versa, comme c'est le cas notamment de la fameuse Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.
Dans leur acception la plus large, dictionnaire et encyclopédie peuvent l'un et l'autre désigner un livre de proportions modestes portant sur un domaine restreint, le dictionnaire désignant alors, à