L'assomoir
L'extrait comporte deux paragraphes, qu'unit la thématique et la temporalité, ainsi que la figure rhétorique de l'épanorthose.au
Nous verrons donc comment la mort de Gervaise aboutit à une hyperbole de la déchéance, comment la cruauté de l'entourage s'exprime dans ce passage, et comment ce texte illustre la différence entre réalisme et ce qu'il convient d'appeler le zolisme.
Un "au-delà" de la déchéance humaineS'il peint la fin de Gervaise, ce texte en fait surtout une étape ultime de la déchéance. Gervaise perd en effet progressivement tout ce qui fait qualité humaine.
Gervaise perd toute identitéEn premier lieu Gervaise perd son identité : on lui voit « faire Coupeau », c'est-à-dire que ses tremblements « des pieds et des mains » et les cris qu'elle pousse ne sont pas vus comme des symptômes de Gervaise, mais comme un « tableau », « une des curiosités de la maison », et pire encore, « ce tic-là ». En somme, Gervaise est réduite à une imitation, à une mauvaise copie de son mari. Mauvaise copie en effet, « ça se bornait à des grimaces de singe échappé ». La dénomination tout d'abord oppose le delirium tremens, terme médical, formulée en latin, au pronom démonstratif ça, qui désigne ce que l'on ne peut pas nommer. Qui plus est, cet innommable « se borne à des grimaces » : les symptômes présentés par Gervaise n'ont aucun intérêt (ils se bornent à …) ni sur le plan médical, ni comme spectacle. Elle ne tremble en effet que « des pieds et des mains », et se contente de « lâcher de petits cris ». au point que les gamins, en spectateurs mécontents, lui « jettent des trognons de choux ». Plus