Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. On qualifie de luxe ce qui est synonyme de magnificence et d’abondance. L’expression « c’est un luxe » semble alors désigner ce qui est superflu et même bien souvent inutile. En tout cas, l'objet de luxe est celui qui n'est pas à la portée de tous. D'un pur point de vue marchand, l'oeuvre d'art semble être un objet de luxe puisque tout le monde ne peut pas s'offrir le luxe de posséder une œuvre. Mais le terme de luxe, nous venons de le voir, ne signifie pas que cela. C’est d’ailleurs le sens que semble prendre la question qui vous est posée en demandant si l’art n’est que cela. La formulation s’attache alors à réduire l’art à quelque chose de superflu et d’inutile ou tout au moins de non nécessaire. En effet, on peut noter que l’art ne semble pas relever, au premier abord d’une nécessité vitale et qu’il apparaît là où les premières nécessité sont satisfaites. Vous pouvez noter que l’art ne semble pas être une exigence première pour ceux qui meurent de faim ou qui sont dans une situation telle que leur vie est en danger. Pourtant, cela conduit-il nécessairement à affirmer que l’art est de l’ordre du superflu ? Vous pouvez montrer en quoi l’art relève également d’un besoin. Par exemple, Primo Lévi dans « Si c’est un homme », montre à quel point, la présence d’un livre dans les camps était pour lui essentielle puisqu’elle lui permettait d’être en contact avec une forme d’humanité là où ne régnait que l’inhumanité et la barbarie. Cette question doit vous conduire à vous interroger sur les fonctions de l’art. C’est alors que vous pouvez revenir sur la formulation du sujet : en vous demandant si l’art n’est qu’un luxe, on semble assimiler le luxe de manière négative au superflu. Or, vous pouvez aussi montrer que le luxe peut être paradoxalement nécessaire. Vous trouverez de nombreux éléments pour développer ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de