L'animal-machine chez descartes
Notre intérêt pour le sujet
Ce sujet nous a intéressé car il est intriguant de ne pas savoir ce qu’il se passe réellement dans la tête des animaux. Ceux-ci, que l’on voit partout dans la nature, dans la rue, ou encore chez soi, ont-ils conscience de leurs actes ? De plus la question des animaux est d’actualité, avec les différents cas de maltraitance observés ces derniers temps. Les différentes associations de protection des animaux vont à l’encontre de la théorie de Descartes, puisque d’après lui un animal ne peut pas souffrir (mais nous reviendrons sur la théorie de l’animal-machine un peu plus tard). Ce sujet concerne bien sûr aussi les expériences faites sur les animaux en laboratoires : sont-elles justifiées ?
Dans ce sujet de controverse, Descartes prend un parti radical et il nous a donc semblé intéressant d’étudier sa théorie.
Introduction : situation de l’animal avant la théorie de Descartes
Pour les philosophes de l’Antiquité, tout être vivant, homme ou animal, a une âme (le mot « âme » provient du latin « anima », d’où dérive le terme « animal »). Mais pour différencier l’animal de l’homme, il existe une échelle allant du minéral aux êtres supérieurs, comme les dieux pour Aristote. Cette échelle contient également les animaux, les hommes et les végétaux.
Pour les stoïciens, l’animal a bien une âme, mais il agit, contrairement à l’homme, en fonction de son instinct. Pour eux, il ne fait pas partie de la société des « êtres de raison », formée par les hommes et les dieux. Jusqu’au début du christianisme durant l’époque romaine, une polémique exista à propos de cette dissociation. Cette polémique opposa les partisans du stoïcisme avec les Académiciens, les Sceptiques et certains naturalistes.
Au 16ème siècle, Plutarque, l’un des opposants au stoïcisme les plus connu, va dresser un inventaire des actions faites par les animaux qui montrent une intelligence et une réflexion similaires à celles de l’homme, car il