L'amérique latine pendant la guerre froide
La lutte contre l'expansion du communisme en Amérique est favorisée par le soutien organisé de l'Amérique latine aux États-Unis.
Avec la constitution des deux blocs, les États-Unis décident de s'assurer l'appui de l'Amérique latine pour éviter l'expansion du communisme sur le continent américain.
Ils cherchent à renforcer leurs alliances dès 1947 lors de la conférence inter.américaine « pour le maintien de la paix et de la sécurité collective » qui aboutit à la signature du pacte de Rio par l'ensemble des pays américains (à l'exception du Canada, de l'Équateur et du Nicaragua). Ce pacte assure aux pays signataires une assistance réciproque en cas de danger, de « péril pour la paix de l'Amérique ». Il facilite en fait la domination des États-Unis sur leur continent pendant la guerre froide du fait de leur puissance manifeste par rapport aux pays de l'Amérique latine.
La Charte de l'organisation des États américains (fondée en 1948 sur le modèle de l'ONU et défendant aussi les droits de l'homme et les libertés fondamentales) précise d'ailleurs, en 1954, que ce « péril » peut être le communisme.
La politique intérieure de l'Amérique latine élimine les régimes politiques trop proches du communisme sous la pression des États-Unis.
Afin de garantir le succès de leur politique de lutte contre l'implantation du communisme sur le continent américain, les États-Unis vont intervenir dans la politique intérieure des États d'Amérique latine.
En 1951, le président du Guatemala entame un programme de réforme agraire et d'indépendance économique par rapport aux États-Unis. Ces derniers le considèrent alors comme dangereux. Ils manœuvrent pour l'accuser d'être communiste et participent au renversement du régime en 1954. Une dictature militaire est mise en place avec la collaboration des élites locales.
Des régimes populistes (dictatures sociales), qui basent leur politique sur les nationalisations et la redistribution des