L'amour ne meurt jamais
C’est le genre d’histoire qu’on vit une fois dans sa vie, le genre de personne qu’on ne rencontre qu’une fois, dont on tombe amoureux et dont on ne guérit jamais. Et pourtant c’est une histoire qui débute normalement, une relation dans laquelle on se lance sans grande conviction, histoire de tromper l’ennui, de voir, d’essayer. C’est le genre qu’une amie vous présente en vous disant « il est bien, je t’assure et de toute façon tu n’as rien à perdre. Tu essaies quelques jours et si ça ne marche pas, tu arrêtes. Ça ne t’engage à rien. S’il te plaît, vas-y. » Tu hausses les épaules en te disant « pourquoi pas après tout ? Je suis libre et ce sera l’occasion de sortir un peu.»
C’est ainsi que ça a commencé avec Charles. Je venais juste de rompre, une rupture facile sans rancune ni tristesse. Je me sentais normal. Je n’avais pas vraiment envie de sortir avec quelqu’un dans l’immédiat. Ma colocataire est rentrée un jour à l’appartement toute heureuse car elle venait de rencontrer un ami qu’elle avait perdu de vue il s'appelait Charles. Je l’écoutais déverser sa joie. Au bout d’un moment de silence, elle fit avec un sourire que je connaissais bien et qui précédait toujours des propos qui suscitaient chez moi des envies de meurtre. Je la fixai, soupçonneuse.- Il est pas mal physiquement, le genre que tu aimes, élancé, élégant, teint bien foncé, forte personnalité, gentil et je crois qu’il est célibataire. Ça ne te dit pas que je te le présente ? Je suis sûre que vous allez vous entendre.- Oh toi et tes mecs présentables ! Il y a toujours un détail qui cloche.- Merci, mademoiselle. Je cherche à te sauver du célibat et c’est tout ce que tu trouves à dire !
- Sauve-toi toi-même. Pourquoi tu ne le gardes pas ton mec si parfait ?Kim haussa les épaules.- Et qu’est ce que je fais de Martin ? En plus je sortais avec un de ses meilleurs amis, c’est comme ça qu’on s’est connus. C’est mon ami de l’époque, Carl, qui m’avait présenté Charles. Je t’assure