L'amour de meursault
Du latin « absurdus », le mot absurde est synonyme de « dissonant ». En philosophie le mot absurde est utilisé chez les existentialistes pour caractériser ce qui est dénoué de tout sens préétabli. L’absurde se définit comme étant « la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au profond de l’homme.» 3. Plus précisément l’absurde est le fruit de ce rapport antinomique entre l’absurdité de la réalité et la conscience humaine. La philosophie de l’absurde dont le fondateur est Albert CAMUS tire ses origines du désastre produit par les deux guerres glorieuses du XXe (1914-1918), (1939-1945) qui ont ensanglanté le monde. De surcroît les théories scientifiques sont ébranlés ; la science n’est parvenue à expliquer le monde que par une image celle d’une espèce d’ « Invisible système planétaire où des électrons gravitent autour d’un noyau. »4. dans le même ordre d’idée l’un des aspects les plus fracassants de la vie est le caractère à la fois routinier et machinal de cette vie elle-même (lever, tramway, trois heures de travail, repas, tramway, lundi, mardi, mercredi………………). La vie s’écoule sur le même rythme, ce qui soulève la question du pourquoi de l’existence, du moment que les jours sont stupidement subordonnés à un lendemain qui est attendu mélancoliquement.
La philosophie de l’absurde se base sur quatre principes à savoir : la liberté, la passion, le défi et la révolte. Quand à la carrière camusienne, elle s’articule autour de deux pôles essentiels : L’absurde et la révolte Correspondant à deux étapes de son itinéraire philosophique ; le premier pôle comporte une sorte de prise de conscience du non-sens de la vie qui conduit à l’idée que l’homme est libre de vivre, quitte à payer les conséquences de cette liberté. Ce pôle se trouve représentée par l’Etranger(1942), le Mythe de Sisyphe(1942), Les Justes(1950), l’Etat de Siège(1948) et en 1944 par deux pièces théâtrales, en l’occurrence, Caligula et