L'amateur et le profane
1- Principales idées du texte, construction de l’argumentaire et hypothèse contextuelle.
Ce texte semble développer un regard critique sur le changement des rapports à la consommation lié à la multiplication des offres sur un même marché et a l’émergence d’un système concurrentiel. En premier lieu, le changement des modes de production, une nouvelle réalité matérielle en somme, apparaît comme déterminant d’un nouveau système de valeurs appliqué a la consommation. La projection d’hypothèses sur l’incidence future de la surproduction industrielle, du développement des marchés concurrentiels et du rôle de la machine en tant que « moyen », donne a penser que ce texte pourrait avoir été écrit au début du siècle au cœur de la révolution industrielle, période de bouleversement du rapport a la consommation. L’émergence d’un marché « prolifique » est ici envisagé comme responsable d’un renversement des valeurs en ce que le choix de ce qui est « bon » appartient désormais au consommateur et n’est plus déterminé par le professionnel. En effet, face à la multiplication des offres le consommateur devient juge d’une qualité supposée. Or, ne possédant pas les capacité a juger de manière « raisonnable » un produit, le consommateur établi une préférence basé sur de simples a priori. Ainsi, la valeur est estimée et n’est plus relative a la qualité fonctionnelle. Les industriels semblent avoir rapidement intégrés cette notion : si la valeur d’estime d’un produit se construit dans l’imaginaire du consommateur a travers l’identification de codes formels explicites, alors le travail du concepteur, de l’industriel et du vendeur doit tenir compte du regard du consommateur et devenir un « art de faire paraître ».
D’après l’auteur, la concurrence accrue aurait pour effet un amoindrissement de la qualité. Dans une société de consommation où s’instaure la compétitivité, la force de proposition des