L'allemagne dans les relations internationales entre 1945 et 1990
En l’espace de 45 ans, une Allemagne ruinée réussit à se relever de ce drame : alors, en quoi l’Allemagne a-t-elle représenté un enjeu dans les relations internationales entre 1945 et 1990 ?
I – De 1945 à 1955, une Allemagne occupée et divisée
Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le sort de l’Allemagne est évoqué à Yalta (en février 1945) et à Potsdam (en juillet-août 1945).
A la conférence de Potsdam, les Trois Grands décident de diviser l’Allemagne en 4 zones d’occupation, avec la France que Churchill a réussi à imposer. Les USA obtiennent le contrôle de la partie méridionale avec les grandes villes bavaroises de Munich et de Nuremberg ; la Grande Bretagne obtient le contrôle de la zone Nord avec les ports de Hambourg et de Brême et la France obtient la surveillance de la Rhénanie-Palatinat et du Bade Wurtemberg. Dans sa partie orientale, l’Allemagne passe sous domination soviétique. La ville de Berlin fait figure de cas particulier car elle fait elle-même l’objet d’un découpage quadripartite. Conformément aux accords de Yalta signés en février 1945 en Crimée par Churchill, Staline et Roosevelt, l’Allemagne est réduite à ses frontières d’avant 1938, démilitarisée et dénazifiée. Un mémoire du 6 septembre 1945 du ministère des Affaires étrangères évoque d’ailleurs ce changement de frontières : « Le moyen le plus efficace d’empêcher définitivement l’Allemagne de reconstituer sa puissance d’agression consiste à détacher de son territoire les régions qui comprennent le pourcentage le plus élevé de ses richesses industrielles. » En effet, la frontière orientale est ramenée à Potsdam sur la