L'afghanistan
Pays montagneux d'Asie Centrale, peuplé d'à peine 32 millions d'habitants, l'Afghanistan constitue une des zones les plus sensibles sur la scène internationale depuis la fin des années 70. Ce pays pauvre est donc une bonne illustration de l'évolution diplomatique où la paix est impossible...
Quelles grandes phases caractérisent l'évolution de cet État instable jusqu'au début du XXIème siècle ?
I - Un enjeu de la fin de la Guerre Froide et du monde bipolaire
En 1973, le régime monarchique féodal est renversé par un coup d’État militaire favorable aux soviétiques. Pour aider les communistes afghans, l’URSS envahit l’Afghanistan en décembre 1979.
Les États-Unis craignent alors, par contagion, une extension soviétique au Pakistan puis à l’Inde (indéfendable selon eux) : c’est la théorie des dominos.
L’Iran, le Pakistan et les États-Unis soutiennent les Afghans: le bilan est catastrophique pour les soviétiques qui s’enlisent pendant huit ans.
Par la suite, la première guerre d'Afghanistan oppose, de décembre 1979 à février 1989, l'Armée soviétique aux moudjahidins (combattants musulmans de la guerre sainte), qui reçoivent l'aide financière et militaire des Etats-Unis. Rapidement les Moudjahidins contrôlent 80 % du territoire sauf les principales villes. Les soviétiques ne peuvent que faire des opérations ponctuelles, protéger leurs convois et larguer des millions de mines antipersonnel.
Durant dix ans, cette guerre ravage l'Afghanistan. Du fait de l'implication des États-Unis et de l'Union soviétique, elle est considérée comme l'une des dernières crises de la guerre froide. Les États-Unis, à travers la CIA, dépensent 2,1 milliards de dollars pour alimenter la résistance anti-soviétique incarnée par les Moudjahidins. A partir de 1988, l'URSS retire progressivement ses troupes d'Afghanistan
En outre, le président Nadjibullah, arrivé au pouvoir en 1986, dirige le pays mais l'Union soviétique continue d'aider l'Afghanistan militairement,