L'adaptation cinématographique par stephen frears du roman épistolaire « les liaisons dangereuses » de laclos.
I. Le respect de l'œuvre de Laclos.
II. Étude des registres, du thème et de la visée du film.
III. Le lexique de la mise en scène (cadrage, plongée, contre plongée ...)
I. Le respect de l'œuvre de Laclos.
Stephen Frears a choisi la traduction en anglais du titre du roman «Dangerous Liaisons ». En anglais le mot 'liaison » peut désigner une union illicite comme en français. Le titre anglais est donc une traduction littérale du titre français, ce qui place dès le premier abord l'adaptation sous le signe de la fidélité.
A. La judicieuse lecture des lettres.
Frears n'a pas reproduit intégralement la forme épistolaire du roman, toutefois le film s'ouvre sur un billet adressé à la présidente de Tourvel, qui une fois déplié, laisse apparaître le titre du film. L'allusion à la correspondance qui constitue la trame du roman est ainsi faite immédiatement et, dans la suite du films, on trouve beaucoup d'autres occurrences des lettres, ou comme moyen de communication quand les personnages sont séparés (les lettres de Valmont à la marquise pour raconter ses progrès avec la présidente), ou comme instrument de libertinage (les billets de Danceny à Cécile transmis par Valmont), ou comme instrument de pouvoir (les lettres de la marquise données à Danceny par Valmont mourant). Le réalisateur n'a pas choisi de remplacer la lecture des lettres par une voix off qui serait un narrateur extérieur à l'histoire, l'action se déroule pour partie directement sous les yeux des spectateurs, pour le reste grâce à la lecture de lettres à voix haute par leurs destinataires. Ce mélange est extrêmement habile car il ne rend pas la forme fastidieuse et il permet une grande fidélité au roman.
B. Le genre libertin dans le film.
L'appartenance au genre libertin se retrouve dans le film, par quelques scènes érotiques où le personnage de Valmont est au lit avec