L'acte de questionner ouvre-t-il la voie à un art de penser ?
[Introduction]
Hume : philosophe anglais, dont l’empirisme débouche sur un scepticisme. S’interroger par exemple sur la validité de l’idée de causalité : lien nécessaire entre cause et effet. Cette nécessité est mise profondément en question par Hume, ce qui « réveille Kant de on sommeil dogmatique ». Rien, pour Hume, dans la succession des constats opérés ne permet de conclure à un lien nécessaire. Ce n’est que par habitude qu’on peut admettre la causalité de certains phénomènes. A cause de son empirisme, le lien causal n’est que le résultat d’un enchaînement de phénomènes qui pourrait tout fait être différent de ce qu’il est. Ce questionnement, dans sa justesse, va susciter l’interrogation et le mouvement de la philosophie kantienne. Du point de vue de la sensation, je ne peux que confirmer des enchaînements d’évènements contingents ; je ne peux que décrire. Mais cela n’invalide pas l’idée de causalité qui n’est pas un constat sensible. L’idée de causalité est une idée propre à mon esprit par laquelle je produis intérieurement une connaissance qui n’est pas le résultat d’une expérience, mais qui en est la condition.
[Bien penser : viser le Vrai, le Bien : usage théorique (que puis-je savoir raison pure) et usage pratique (que dois-je faire raison pratique) de la raison]
I. Toute méthode pour bien penser suppose un questionnement actif et radical
1) Commencement : point de départ temporel, qui est d’une certaine manière amené à être dépassé. Mais l’origine est la source, le fondement d’où naît la réalité et qui la marque de façon indélébile. Le questionnement ouvre la voie, au sens de ce caractère originaire, cet enracinement de la pensée dans le questionnement, un questionnement actif et radical. Il ouvre la voie au désir de savoir.
a) L’étonnement est cette première source d’étonnement. Il s’agit d’un acte de questionner et non pas de quelque chose qui va de soi : différence entre