L'accès des banques européennes à la liquidité se normalise
L'accès des banques à la liquidité se normalise à grande vitesse. Hier, alors que s'ouvrait une nouvelle période réglementaire de constitution des réserves de liquidités, les banques n'ont pas renouvelé leurs coussins de ressources lors du nouvel appel d'offres de la Banque centrale européenne. « Les banques ont enclenché une forme d'autorégulation », constate Natacha Valla, chef économiste chez Goldman Sachs. En moins de deux semaines, l'excès de liquidités dans le système bancaire a fondu de 130 à environ 40 milliards d'euros. Il était encore à 250 milliards au printemps. « Nous sommes quasiment revenus à l'équilibre », remarque un trésorier de banque.
Un retour à la normale qui a son prix. Le retrait des excès de liquidités a tiré les taux interbancaires vers le taux directeur de la BCE de 1 % et éclipse du même coup l'avantage concurrentiel des banques les plus solides qui se refinançaient à bien meilleur marché (autour de
0,25 %).
« C'est une hausse de taux légitime. Les problèmes de la zone euro ont plutôt créé une opportunité pour les banques les plus résistantes », note un responsable financier. Quant à la remontée des taux interbancaires, elle reste sous contrôle, estime-t-il. Ceux-ci resteront plafonnés aux taux directeurs. Qui plus est, la Banque centrale garde encore ses guichets d'offres illimitées ouverts jusqu'en début d'année prochaine au moins. Si tant est que les taux interbancaires remontent encore, les banques pourront toujours aller chercher des ressources moins cher à 1 % à la Banque centrale européenne.
Quant à un éventuel impact de cette tension des taux interbancaires sur les crédits à court terme, les banquiers étaient hier circonspects. « Il n'y a actuellement aucun effet ou conséquence de la remontée