L'étrange histoire de peter schlemihl: résumé et analyse
L'Étrange histoire de Peter Schlemihl écrite par Adalbert de Chamisso en 1813 et publiée en Allemagne, puis dans toute l'Europe en 1814, continue d'exercer un puissant attrait. Dès les premières lignes de l'Étrange Histoire (wundersam signifie étonnant, inouï et même étrange et non pas merveilleux (wunderbar), comme on a souvent traduit), lorsqu'un jeune homme, fraîchement débarqué et revenant par la mer d'on ne sait quelle région du monde, se met en quête d'une auberge bon marché et d'un certain Monsieur Thomas John, l'histoire nous captive et nous entraîne à des vitesses différentes.
D'abord tout va très vite Schlemihl trouve le riche bourgeois qu'il cherchait et auprès duquel il est recommandé. Les images se bousculent alors de façon presque cinématographique. Un parc magnifique, une joyeuse compagnie, un soleil ardent et une femme attirante nommée Fanny. Mais l'homme vêtu de gris est là, lui aussiÀ peine a-t-on besoin de quelque chose qu'il sort de sa poche de redingote des objets ordinaires ou très volumineux sans que quiconque remarque le prodige.
Encore quelques pages et c'est par précipitation excessive, par convoitise un peu naïve plus que par désinvolture que Schlemihl, en quelques minutes, cède son ombre à l'homme grisUne belle ombre vigoureuse en échange de la bourse inépuisable de Fortunatus. Une proposition alléchante. Qui résisterait ? C'est alors que le mouvement ralentit à l'extrême et que l'histoire dans son apparente simplicité nous fait découvrir le malheur du paria, le désespoir de celui qui, moqué ou conspué, ne peut que se recroqueviller, dans l'obscurité, sur des monceaux d'or qui ne vaudront jamais le bonheur de sortir librement au grand jour, de passer inaperçu, d'être comme tout le mondec'est-à-dire prétendument normal.
Et puis on assiste à une nouvelle accélération. De rencontres en tentatives, Schlemihl, aidé tant bien que mal par le