K. Popper théorie de la falsifiabilité
Culture Générale
Karl POPPER : La théorie de la falsifiabilité
Karl POPPER : La théorie de la falsifiabilité obstinément d’éliminer toutes les autres questions. Il rend donc son test aussi sensible que possible eu égard à cette question précise, mais aussi insensible que possible eu égard à toutes les autres questions qui y sont associées”.
Karl POPPER : La théorie de la falsifiabilité
Etude de texte
I.
Le problème de la falsifiabilité et l’induction.
Ce qui permet à Popper de formuler cette thèse paradoxale –une théorie scientifique doit être réfutable, loin que la connaissance vraie soit précisément celle qui a réponse à tout- est une réflexion sur le contenu informatif d’une proposition. En effet, si je sais que tous les cygnes que jusqu’à présent j’ai pu voir sont blancs, je peux en induire que tous les cygnes (jusqu’à preuve du contraire) sont blancs ; mais si je croise un cygne noir, je saurais en toute certitude que les cygnes ne sont pas tous blancs. Comme on le sait bien en logique, une proposition particulière négative (“il existe un cygne qui n’est pas blanc”) est la contradictoire d’une proposition universelle affirmative (“tous les cygnes sont blancs”). On a donc plus de vraies connaissances à constater qu’un fait invalide notre hypothèse, car on sait au moins que cette hypothèse est fausse, qu’à constater un fait qui ne fait que confirmer une nouvelle fois ce que la théorie avait prévu, au risque que demain nous tombions finalement sur un contre-exemple. Dans un cas (celui de la falsification de l’hypothèse par l’expérience), nous savons de toute nécessité que notre hypothèse doit être corrigée, et donc qu’il nous faut amender le cadre théorique où cette hypothèse s’inscrit ; dans l’autre cas (celui de la vérification de l’hypothèse par l’expérience), nous savons seulement qu’il est possible que notre hypothèse soit juste.
Popper préfère donc un savoir nécessaire à un savoir seulement possible,