J. prévert "le concert n'a pas été réussit"
Tout d’abord par le titre qui nous indique un « concert ». Ensuite, par des mots glissées dans le texte comme « entendre » et « écouter », « musique » et « chanson », et surtout « jouer » et « archet ». On a donc grâce à ces mots une idée de la situation.
Pourtant, on est un peu surpris que dans ce contexte, on ne trouve pas un seul nom d’instrument, et de surplus, que la place qui leur est réservée (après des verbes comme « jouer ») soit occupée par des noms d’animaux comme le « chien », le « phoque » ou encore le « saumon ». En effet, le champ lexical des instruments de musique est entièrement remplacé par celui des animaux. Prévert a donc bien procédé à un collage dans ce texte.
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Le discours relate un évènement un peu dramatique au sein d’un groupe de musiciens : l’échec de leur concert. L’auteur du message dit se repentir de n’en avoir « fait qu’à [sa] tête », et d’avoir entraîné l’échec. Il décide de s’en aller, en laissant ses compagnons dormir et rêver. Il veut vivre une vie de solitude et d’errance (« la Fourrière », « quelque part »). C’est un message d’excuse et d’adieu. Le collage ici sert à apporter une note comique, pour dédramatiser la situation, et pour mieux faire excuser l’auteur.
Mais il a aussi un autre sens.
D’une manière générale, l’auteur exprime son refus des conventions.
Par la phrase « Les gens ne viennent pas au concert pour entendre hurler à la mort », il les dévoile.
Par la phrase « Mais je n’en ai fait qu’à ma tête », il expose son refus.
De plus, les trois dernières phrases montrent son côté réaliste : il ne veut pas dormir (rester passif), il ne veut pas rêver (être utopiste). Il quitte donc ses amis pour ne