I. inegalites de repartition et l’acces a l’eau
- L’eau douce disponible pour les hommes ne représente que 0,6% de l’eau de la planète. Les océanes, dont l’eau salée n’est utilisable en l’absence de traitement couteux, contiennent 97,4% de l’hydrosphère, et l’eau gelée dans les glaciers 2%. De plus, la plupart des lacs et de beaucoup de fleuves majeurs sont éloignés des grandes zones de peuplement, comme dans le nord de l’Amérique et de l’Asie. Enfin une grande partie des eaux qui s’écoulent à la surface des continents ne peuvent être prélevée. Quant aux gisements d’eaux profondes, leur captage est aussi couteux que celui du pétrole.
- Le partage de la ressource en eau est particulièrement inégal. Six pays contrôlent 50% de l’eau douce mondiale, tandis que les zones sèches d’Afrique du Nord, du Proche Orient et d’Asie centrale disposent de moins de 1% bien qu’elles abritent 10% de la population mondiale. De plus, les contrastes sont forts dans les différentes régions du monde, où certains Etats manquent d’eau alors que des pays voisins sont excédentaires.
2) Des menaces de pénurie.
- La consommation mondiale d’eau a doublé depuis 1970. Cette envolée est liée à la croissance démographique, toujours forte, et aux nouveaux besoins qui accompagnent le développement. L’agriculture consomme encore 67% de l’eau, car il faut produire toujours plus pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Mais la demande en eau domestique explose également. Car le confort des populations, dont le niveau de vie s’améliore, exige de plus en plus d’eau, dans les villes notamment.
- Ces besoins croissants sont inégalement satisfaits. La pénurie ne menace plus les pays du Nord où la population stagne, et l’Amérique latine aux ressources abondantes. En revanche, les difficultés s’aggravent en Afrique du Nord, au Proche/ Moyen Orient, en Afrique subsaharienne et surtout en Asie, qui abrite 60% de la population mondiale. La hausse de la demande de ces pays du Sud est d’autant plus forte que