C'est pour ton bien
[ Biographie d’Alice Miller ]
Dans cet ouvrage, A. Miller dénonce une certaine forme d’éducation qu’elle appelle «pédagogie noire ».
Cette notion sur laquelle est bâti l’ouvrage consiste à soumettre les enfants à la puissance des parents.
En effet, la pédagogie noire se définit par :
« Les adultes revendiquent d’exercer sur l’enfant une autorité fondée sur la soumission aux exigences de l’éducation. Comme ils n’accueillent pas la souffrance d’avoir été éduqués, ils ressentent la vitalité de l’enfant – et surtout sa conscience spontanée – comme menace.
En conséquence, ils se justifient de reproduire la violence éducative dont ils ont eux-mêmes souffert. Une terrible compulsion qui dresse les parents contre leurs enfants depuis des millénaires. »
Autrement dit, Alice Miller caractérise la pédagogie noire comme une violence physique et psychologique destinée à inculquer à l’enfant l’obéissance, le respect et la soumission. Cela se concrétise chez l’enfant par une cécité émotionnelle rendant la personne insensible aux blessures qu’elle peut infliger, une fois adulte.
Elle appuie sa théorie sur un grand nombre d’extraits qui traitent ouvertement de cette éducation considérée comme nécessaire et utile malgré la cruauté qu’elle inflige aux enfants.
La deuxième partie est consacrée aux conséquences de cette pédagogie. Pour illustrer ces conséquences, elle s’intéresse plus particulièrement à trois histoires différentes.
Le premier portrait est celui d’une jeune adolescente qui a été maltraitée par son père pendant son enfance. Pour combler ce mal-être, elle se tourne peu à peu vers la drogue qui lui redonne la sensation d’exister.
Le second portrait, celui d’Adolf Hitler, nous montre une autre conséquence de la pédagogie noire. En effet, lui aussi a subi une éducation très dure. On apprend qu’il a été humilié par son père, et qu’il a refoulé toutes ses émotions.
Adulte, il a alors transféré sa haine au peuple allemand, en