A-t-on raison d'accuser la technique?
Avant de faire le procès de la technique, il faut la définir et savoir de quoi on l'accuse. Le mot technique vient du grec "technê" qui signifie "art" au sens du savoir-faire, de l'habileté. La technique est donc un ensemble de savoir-faire dont la mise en œuvre permet d'obtenir un résultat efficacement. Cette technique a prolongé la nature en lui permettant de faire des choses qu'elle n'aurait pas pu faire seule et elle a également permis de libérer l'homme des contraintes naturelles. Mais cette même technique fait de plus en plus l'objet de critiques dans le sens où ses conséquences sur la nature et sur la vie humaine inquiète, car l'homme en perdrait peu à peu sa maîtrise et la technique le dominerait. La technique est-elle le prolongement de la nature ou est-elle incompatible avec celle-ci et crée une rupture? Est-elle instrument de notre libération ou facteur de notre aliénation? Dans un premier temps nous établirons les chefs d'accusation, dans un second temps nous nous demanderons si nos accusations ne sont pas trompeuses et ce qu'il faudrait faire pour remédier aux effets négatifs de la technique. Enfin, nous verrons pourquoi la technique en est venue à avoir tous ces effets négatifs.
La technique est vue tout d'abord comme un prolongement de la nature, qui permet à l'être humain d'aider la nature à surmonter les aléas. Prenons l'exemple de l'arrosoir qui aide la plante en cas de sécheresse. Mais dans ce cas, si la technique prolongeait la nature et aidait seulement l'homme dans sa vie de tous les jours, il n'y aurait pas de problème, mais il n'y aurait pas de procès non plus. En effet, pour aider la nature, l'homme a dû d'abord l'observer car il faut une certaine connaissance, pour ensuite la reproduire et la prolonger, mais il en est venu à l'exploiter, à exploiter toutes les énergies qu'il a pu trouver, particulièrement les ressources du sous-sol. La technique en est venue également à transformer