A self-presentation approach to the fondamental attribution error : the norm of internality
Jellison J. M. & Green J.
(Journal of Personality and Social Psychology, 1981, Vol.40, No.4, 643-649)
Introduction théorique
Le processus d’attribution découvert par Heider (1944, 1958) porte un intérêt grandissant auprès des psychologues sociaux. Ce processus met en évidence la manière dont nous expliquons nos comportements soit par des causes internes liées à des facteurs d’internalité ou dispositionnels, soit par des causes externes liées à des facteurs environnementaux (Jones & Davis, 1965 ; Kelley, 1967). Or, les chercheurs se sont aperçus qu’il existait une généralisation de l’internalité conduisant à un biais où les individus percevaient les comportements d’autrui comme internes malgré des facteurs environnementaux frappants (Jones &Harris, 1967 ; Jones, Worchel, Goethals & Grumet, 1971 ; Miller, 1976 ; Snyder & Jones, 1974). Ce biais, appelé « l’erreur fondamentale d’attribution », introduit par Ross en 1977, est défini comme la tendance générale à surestimer l’importance des facteurs personnels ou de disposition relatifs aux influences de l’environnement. Les explications externes sont alors dues aux pressions sociales environnementales révélées par la présentation de soi. C’est l’idée que défend Jellison (1978) où la perspective de la présentation de soi suppose que l’environnement social est la cause du comportement des individus. En effet, l’individu cherche l’approbation sociale et va pour cela attribuer des causes internes à son comportement plutôt que des causes externes. L’internalité est valorisée socialement et constitue une norme. Cependant, lorsqu’il s’agit d’une action négative, la tendance s’inverse dans le sens où l’individu attribuera son action à une cause externe pour éviter la désapprobation ou la punition (Bradley, 1978). Les objectifs de cette étude sont de démontrer que l’attribution d’internalité est plus approuvée