A quoi l'homme doit il renoncer pour vivre en société
La société conditionne l’homme et pour y vivre ce dernier doit faire des sacrifices. Tout d’abord, il doit abandonner une partie de son animalité. En effet, comme nous le montre Rousseau dans le chapitre huit du Contrat social, l’homme cesse de se fier à son instinct. Ses actions auparavant assurées deviennent alors hésitantes. D’autre part, vivre en société implique de se soumettre aux institutions établies par l’Etat, ce qui entraîne une attitude d’obéissance de la part de tous les citoyens et donc une limitation de leur liberté, une certaine soumission. Or, à l’état de nature, chacun pouvait jouir de sa liberté naturelle, il n’existait aucune contrainte. De plus, l’homme doit aussi se détacher de ses droits naturels, tel que nous le souligne Hobbes dans Léviathan. Pour accéder au pacte social, soit l’origine et le fondement même de toute communauté politique, l’homme renonce donc à son pouvoir, sa force, sa volonté et son jugement et se soumets alors à une autorité supérieure, aux lois. Il semble alors perdre en autonomie. L’adhésion à la société apparaît donc d’abord comme une contrainte, modifiant la nature humaine.
Cependant, ces sacrifices ne sont pas inutiles puisque l’individu y gagne une nouvelle forme de liberté. En effet, la vie en société permet à l’homme de se redécouvrir. Selon Rousseau, l’homme évolue et acquiert de nouvelles facultés qu’il n’aurait pu développer à l’état naturel. Par exemple, cesser de se fier aveuglément à son instinct lui permet