A quoi sert l'art
« L’art est un anti-destin » André Malraux.
Le mot art vient du latin « ars » lui-même dérivé du mot grec « technê », qui signifie à la fois la technique (l’art de …), la création artistique ou même dans son sens le plus poussé, la recherche du beau (l’art pour l’art …).
On notera d’ailleurs les liens étroits qui unissent le beau et l’art, lien visible quand on observe une œuvre d’art, car on utilise son jugement du beau pour déterminer de la qualité de l’œuvre. L’art, création de l’artisan, c’est-à-dire celui qui maîtrise l’art, ou de l’artiste, qui lui a le talent nécessaire, est une superposition ou même une substitution à la nature ; création humaine elle tend à transformer l’état de nature en état de culture. Le terme servir renvoi au nom serviteur ; quel est sa fonction ? Il est au service de, et par définition, est d’accomplir des tâches pour son maître : on peut de la sorte le comparer à un valet, ou un domestique.
S’interroger sur « à quoi sert l’art ? », c’est donc se demander si l’art apporte quelque chose d’utile à son maître, si il vient combler ses désirs ; si il est d’une utilité quelconque dans la maison humaine, ou si il n’est pas vital à quelques postes qu’il soit. (Il s’agit du « quoi » de l’énoncé). Il nous conviendra donc d’étudier « en quoi l’art est il utile ? » car de cette réponse découlera la solution à notre interrogation première.
Nous étudierons donc dans un premier temps la critique de l’art, où on en vient à la considérer comme inutile, puis dans un second temps ce qui fait que l’art perdure dans le temps ; quel son ses apports à l’homme et à la société.
L’art ne sert à rien ?
Nous commencerons notre analyse par « l’inutilité » de l’art. Il s’agit de briser un tabou, car il est aujourd’hui clairement mal vu, au risque d’être traité de butor, de dire que « l’art ne sert à rien ». Pourtant c’est le point de vue de plusieurs philosophes, et non des moindres : Platon et Marx jugent, à leur