Promettre, c'est dire par avance ce qu'on va faire. Ce mot vient du latin promittere, composé du préfixe « pro » qui signifie « avant » et de « mittere » qui signifie « mettre. » Lorsque l'on dit par avance ce que l'on va ou que l'on doit faire, on se prive d'une certaine liberté pour le futur à venir. En effet, nous voilà contraint de respecter une parole... Le fait de formuler un engagement rend la promesse concrète : on lui donne de la valeur, cette pensée qui était à la base abstraite, devient réelle. La promesse prend donc de l'importance lorsqu'elle est formulée. On n'est plus l'unique personne à être au courant d'un fait que l'on pourrait éventuellement effectuer, et l'autre s'attend alors à ce qu'on le fasse : c'est l'idée commune de la promesse : elle doit être respectée. En promettant, on met en avant notre fidélité, on s'enferme dans une parole. On est contraint de la respecter, on n'a plus réellement de liberté d'agir sans peur de décevoir la personne à qui on a fait cette promesse. Prenons l'exemple du ménage. Si je promets à ma mère que je ferai le ménage avant qu'elle ne rentre du travail, je me vois contrainte de le faire, car elle attend à présent quelque chose de moi. J'ai restreint ma liberté, et le risque que j'encours en ne le faisant pas est la perte de la confiance que ma mère a envers moi. Je n'aurais donc pas dû promettre : c'est un risque que j'ai pris, de décevoir, voire trahir, dans certains cas, la personne à qui j'ai fait cette promesse. Je me dois de respecter cette promesse dans un temps imparti. Or, je ne peux pas contrôler le futur, je n'ai donc aucune certitude que je tiendrai la promesse : n'importe quel empêchement inattendu, comme une dissertation de philosophie à rendre pour le lendemain, peut mettre en danger ma parole, et m'empêcher de réaliser ce que j'ai promis. J'établis donc une hiérarchie des priorités, et la dissertation passe avant ma promesse. C'est dans toutes les situations le cas : on n'est jamais certain du