A plume
Certaines ont des exigences très précises et ne peuvent vivre en permanence en dehors du biotope qui correspond à leurs besoins : l'outarde canepetière a besoin de vastes espaces et ne pourrait vivre en forêt, car sa biologie et sa morphologie sont entièrement adaptées aux paysages dégagés. À l'inverse, chez certaines espèces comme la corneille noire eurasiatique, la " valence écologique " est très grande, c'est-à-dire qu'elles sont capables de vivre dans des milieux très différents (villes, campagne cultivée, bord de mer, etc.), parce que leur régime est omnivore et que leurs exigences sont relativement faibles.
Les différentes espèces qui forment l'avifaune nidificatrice d'un pays comme la France (environ 265) sont donc plus ou moins localisées et on peut distinguer une faune marine (guillemots, fou, pétrel), une faune montagnarde (accenteur alpin, chocard, niverolle), une faune aquatique d'eau douce (hérons, canards, martin-pêcheur) et une faune méditerranéenne (glaréole, guêpier), pour ne citer que les catégories les mieux délimitées. Le nombre des espèces présentes sur chaque continent est en quelque sorte le reflet de la richesse en milieux naturels différents de chacun. À cet égard, le plus riche est l'Amérique du Sud, où l'on en a recensé 3 000. L'Afrique en compte 1 481 et l'Europe seulement 580 (y compris les espèces accidentelles non nicheuses). Cette situation n'est pas