A la manière de Flaubert,
C’est un devoir à rendre.
Merci de me dire ce que vous en pensez !
Lisa était étendue à l’abri d’un saule pleureur, les rayons de soleil reflétaient à la surface du lac et l’éblouissaient mais la chaleur suffocante de juillet ne la dérangeait pas. Elle était partie vers une terre inconnue.
Il lui semblait entendre le son des tams-tams africains qui accompagnait le lever du soleil sur la brousse à perte de vue ; les premières lueurs baignaient les grandes étendues et un troupeau d’antilopes broutant l’herbe jaunie apparaissait devant elle. Derrière les montagnes se dessinait un village avec quelques cases entourant un baobab si grand, qu’on eut pensé qu’il avait traversé les âges.
Le chemin de terre qu’elle empruntait était rocailleux et parsemé de ci et de là de quelques fleurs pourpres de mémésias. Et puis elle arrivait, lorsque le soleil était à son zénith, entourée d’un groupe de bambins, les pieds nus et sales ; il lui faisait bon accueil dans la poussière du chemin. C’est là qu’elle s’arrêterait pour vivre. Au beau milieu de la savane ; réduite aux caprices de la nature et du temps. Elle apprendrait la culture de ce peuple, le soir, en écoutant le sage, habillé d’une grande toge rougeâtre, devant un feu aux flammes immenses où se dessinerait l’ombre des esprits.
Elle découvrirait les merveilles de la faune et de la flore à dos d’éléphant, au rythme de sa démarche pataude et lente. Elle habiterait une case simple aux couleurs ocres, où serait installé un hamac mou et cotonneux ainsi qu’une table basse en ébène sur laquelle serait posé son carnet de voyage. Elle y noterait le récit de son incroyable vie, belle et simple.
Mais la nuit commençait à tomber et une légère brise soufflait au bord du lac.
Lisa, des rêves plein la tête s’était endormie.