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Contrairement à l’idée habituellement répandue, le travail humain n’est ni un passe-temps ni juste une manière de gagner sa vie.
Dans son livre Les Trente Glorieuses, rédigé en 1979, Jean Fourastié attaque toutes les conceptions économiques habituellement admises aux plus hauts niveaux décisionnels et transmises sans scrupules à une jeunesse désorientée. Il aborde les questions économiques du point de vue de l’amélioration de la qualité de vie sur le territoire, au contraire des économistes d’aujourd’hui, pour lesquels bien souvent l’économie se résume à la nécessité de sauver un système en faillite.
L’observation de ce tableau reconstitué à partir de son œuvre parlera sans doute mieux qu’un long discours :
A la vue de ce tableau, nous constatons que le travail effectué par la population – dans la modernisation de l’agriculture, la recherche et le développement et la construction d’infrastructures nouvelles – a considérablement amélioré la qualité de vie.
Les enfants nés en 1975 ont plus de chances de survie à la naissance, ils peuvent vivre plus longtemps et auront dans leur jeunesse plus de temps pour étudier ; plus tard, ils transformeront par le progrès de nombreuses heures de travail en heures de loisirs. Leurs conditions de vie se sont considérablement améliorées, car la période allant de 1945 à 1975 est marquée par une démocratisation de la cuisinière, du réfrigérateur, de la machine à laver le linge, des toilettes intérieures à chasse d’eau, du chauffage central, du téléphone, de l’automobile, de la radio et de la télévision.
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Jean Fourastié
Tous ces engins obtenus grâce au progrès scientifique technologique font gagner à cette génération un temps libre bien précieux qui peut être consacré à la lecture, à la cuisine, à la découverte de notre patrimoine, à la recherche fondamentale, etc. Nous pouvons donc résumer ainsi le cercle vertueux de l’économie physique : grâce à l’éducation des facultés intellectuelles