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Dans Le Mariage de Figaro, tout va très vite : Figaro doit épouser Suzanne (avant que le Comte Almaviva n'exerce son droit de seigneur) et se soustraire au désir qu'a Marceline de l'épouser. La journée multiplie intrigues secondaires et rebondissements. Dès l'acte I, Figaro fixe une stratégie et l'infidélité du Comte favorise ses projets : la Comtesse qui veut reconquérir son époux malgré son inclination pour Chérubin, seconde les fiancés : les deux intrigues se nouent à la fin de l'acte II. L'acte III paraît consacré au procès intenté par Marceline à Figaro, mais avant qu'il ne commence, le Comte prend ses dispositions (scènes 1 à 4) : si Suzanne a averti Figaro de ses avances, il forcera celui-ci à épouser "la vieille" (son statut de grand d'Espagne lui confère une autorité juridique) ; sinon, il l'emmènera à Londres, comme "courrier de dépêches". Puis il convoque son valet "pour le sonder". Mais celui-ci entend la fin du monologue : "…s'il est instruit ou non de mon amour pour Suzanne" et se prépare, en aparté, à la joute : "Nous y voilà". Dès lors, chacun va mesurer son adversaire et l'attaquer pour mieux frapper.
PROBLEMATIQUE ET ANNONCE DU PLAN.
=>Lecture du texte.
I- La rivalité amoureuse
Les deux apartés résonnent comme une déclaration de guerre, annoncent le projet de chaque personnage, chacun cherchant à entraîner le public de son côté (implication du public). Déjà on pressent la supériorité de Figaro (rappelons qu'au début de la scène il a entendu les dernières phrases du Comte).Le Comte ouvre le duel par un détour, feignant de traiter Figaro en confident, il tente d'élucider l'épisode du cabinet.
En effet nous admirons l'habileté rhétorique de Figaro : Antithèse et parallélisme opposent les manifestations extérieures de la relation conjugale (cadeaux…) à