Zola
Zola et l'affaire Dreyfus
Du réalisme au naturalisme Dans la première moitié du XIXe siècle la tendance à l'observation réaliste s'affirme plus nettement dans les romans de Stendhal, les nouvelles de Mérimée et surtout dans l'oeuvre de Flaubert.
Le réalisme, défini par une doctrine et une esthétique ne s'impose toutefois qu'après 1850. Engagé par des peintres, le réalisme triomphe avec Madame Bovary (1857). Bien qu'il soit de tempérament romantique et artiste, c'est Flaubert qui, par l'exemple et la doctrine a engagé le roman dans la voie de l'observation méthodique et objective et dans la recherche passionnée du document. Le naturalisme a été défini par Zola. Sous l'influence de Claude Bernard et Taine, il prétend appliquer à l'étude des réalités humaines la méthode des sciences expérimentales et s'attache surtout à peindre les milieux populaires et même les bas-fonds. Autour de Zola, des disciples, dont J-K Huysmans et Maupassant, constituent le groupe naturaliste.
Emile Zola Né à Paris en 1840, Emile Zola fait ses études à Aix en Provence puis à Paris. Après un échec au baccalauréat, il entre à la librairie Hachette pour ficeler des paquets, se fait remarquer par son intelligence et se voit confier le service de la publicité. Le succès de ses premiers écrits le lance dans le journalisme avec des feuilletons et des articles virulents. Admirateur des Goncourt et séduit par les idées de Claude Bernard, il évolue assez vite vers le réalisme et le “naturalisme”. Dés 1868, il trace le plan d'ensemble du cycle des Rougon-Macquart et, au prix d'un labeur régulier, il va publier à la cadence moyenne d'un roman par an les 20 livres de cette “histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire”. C'est à partir du 7e volume, L'Assommoir (1877), que le succès, dû au scandale, le rend célèbre. Ses enquêtes sur le monde du travail l'ont conduit au socialisme et il s'engage dans la mêlée politique et sociale. Il