Zlatan
Zlatan, qui signifie « doré » en serbo-croate[6], a un père bosnien musulman, Šefik Ibrahimović[7], et une mère croate catholique, Jurka Gravić[8]. Ces derniers, en 1977, ont émigré séparément en Suède où ils se sont rencontrés[9].
Ils divorcent lorsque Zlatan est âgé de deux ans. Son père, concierge, est ensuite marqué par le conflit yougoslave et passe ses journées à suivre les informations et à boire de la bière devant la télévision. Zlatan Ibrahimović, qui a également deux frères et trois sœurs, va souvent trouver refuge chez sa mère, femme de ménage débordée qui éduque ses enfants à coups de gifles, parfois à coup de cuillères en bois sur la tête. Sa demi-sœur trafiquant de la drogue à la maison, les services sociaux le place en 1991 avec sa grande sœur Sanela chez son père qui sombre dans l'alcoolisme (Zlatan avoue dans son autobiographie qu'il en sera traumatisé) à mesure que s'aggrave le conflit yougoslave au cours duquel la grand-mère de Zlatan sera assassinée lors d'une razzia serbe sur son village[10]. Élève dissipé et indiscipliné, à cette époque, le domaine où il se sent le plus à l'aise est le football (sans ce sport, il admet dans son autobiographie qu'il serait devenu un délinquant, voire un criminel, ayant commencé à voler des vélos dans sa jeunesse[mzi 1]), étant inscrit dès l'âge de 6 ans dans différents clubs locaux[5] et notamment la formation du FK Balkans, club de football composé de ressortissants de l'ex-Yougoslavie. Aujourd'hui, il en parle encore avec émotion : « Le Balkan était complètement différent des autres clubs de Malmö », se souvient-il. « Il y avait plein de ces Slaves complètement fous, qui buvaient du café et tiraient sur leurs chaussures. C’était magnifique, je me sentais comme chez moi »[11].
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