Zadig chapitre 7
1. La structure du texte.
Elle s'organise en quatre mouvements, selon une composition en chiasme (description, anecdote 1, anecdote 2, description). Grâce à quelques connecteurs logiques, on voit qu'un enjeu argumentatif sous-tend le texte.
2. Qui parle ?
Il s'agit d'une narration à la 3ème personne, majoritairement omnisciente. On observe de nombreuses interventions du narrateur (qui se confond avec l'auteur) : " on l'admirait, et cependant on l'aimait " (sous-entendu : l'admiration suscite ordinairement la jalousie, donc la haine) ; Yébor, anagramme de Boyer (évêque ennemi de Voltaire) ; " 1500 années " (l'ironie naît du contraste entre le motif (dérisoire) de la querelle et ses conséquences (désastreuses)) ; " L'univers avait les yeux sur ses deux pieds " (idem) ; " sectes " (terme péjoratif) ; les passages en discours direct et indirect recourant à un langage ridicule ; " se contentait " (formule minorative qui s'interprète par l'inverse).
II. Le détour par le conte
1. Deux anecdotes symétriques Le traitement des anecdotes parallèles est à la fois comique (le comique naît de la répétition) et humoristique (l'humour relève d'un art du langage). Le rire (et la force critique du texte) naît ici du motif dérisoire des querelles ; l'ironie, de la disproportion entre celui-ci et leurs conséquences.
2. L'art du récit
Il est caractérisé par la rapidité grâce à l'asyndète : par l'économie des liens logiques, les faits se juxtaposent, s'enchaînent et le récit est plus vivant. La petite anecdote est structurée sur le même modèle : une définition ironique de la querelle, la dérision des positions en présence (manichéennes) et une chute humoristique (courte).
3. Le cadre spatio-temporel
Il n'est pas réaliste malgré quelques références à l'Orient. Les nombreuses interventions du narrateur suggèrent que l'Orient n'est ici qu'un décor et un détour fictifs pour exprimer des jugements sur l'Occident.
III. Contestations