Youpi
Kardec expliqua dans la première page de l'introduction de son Livre des Esprits qu'il devait utiliser ce nouveau mot afin de donner une identité propre à la philosophie qu'il présentait[9]. Dans le même ouvrage, il inventa également les mots « périsprit » et « spirite ». Le fait d'avoir institué un mot nouveau fut d'ailleurs reproché à Kardec ; à son époque, le mot « spiritisme » était parfois qualifié de barbarisme[Note 1]. En français, ce n'est qu'en 1860 que le mot fait son apparition dans le Dictionnaire français illustré et Encyclopédie universelle[5].
Avant l'usage de ce mot, les Français parlaient de « phénomènes magnétiques », de « phénomènes du spiritualisme », de « spiritualisme moderne », ou de « spiritualisme américain »[1]. Après son apparition, le mot « spiritisme » désigna dans le vocabulaire courant toutes ces pratiques, même s'il s'agissait là d'un abus de langage[1]. Si le terme s’est imposé rapidement, c’est parce qu’il permettait de lever une ambiguïté lexicale. En effet, il n'était pas clair de traduire le mot anglais « spiritualism » par le mot français « spiritualisme », car celui-ci avait déjà une signification, celle du spiritualisme philosophique. Ainsi, forgé au départ pour nommer un enseignement moral, le mot « spiritisme » fut progressivement associé à toutes les activités visant à communiquer avec l'au-delà[1].
Le spiritisme est une doctrine spiritualiste[10],[11] fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits[Note 2]. Cette doctrine accepte formellement l'existence de Dieu, de la vie éternelle, de lois morales et d’une communication concrète avec divers êtres spirituels, notamment les