Yasmina khadra, les hirondelles de kaboul
Yasmina Khadra, Les hirondelles de Kaboul, Paris : Julliard, 2002, 147p. [pic] On sait depuis 2001 et L’Ecrivain que Yasmina Khadra n’est pas une femme. On sait depuis 2002 et L’impostures des mots qui est vraiment Mohammed Moulessehoul, un ancien militaire algérien né dans le Sahara, en lutte contre les groupes islamistes en Algérie. Un clandestin réfugié en France, qui accuse les fous de dieu et qui tente de rendre un peu hommage à la femme en montrant un regard féminin dans ses œuvres. C’est intéressant mais c’est aussi insuffisant. Sans trop insister, si sa critique se porte sur les grands extrémistes de l’islam, et c’est bien, elle devrait aller bien plus loin. Il n’y a guère à saluer les Talibans, le GIA, le Hamas ou le Hezbollah, mais ils sont loin d’être les seuls condamnables dans les pays arabes et musulmans. Aussi à ma connaissance, Yasmina Khadra reste encore trop timoré. Ce sentiment est aussi ressenti dans son œuvre. L’homme aime écrire depuis tout petit et veut s’exprimer par l’écriture. Il choisit la langue française et lui rend hommage avec une écriture limpide, soutenue et recherchée. Presque trop. On a parfois l’impression dans Les hirondelles de Kaboul qu’il a voulu complexifier son vocabulaire en introduisant dans son texte des mots rares et difficiles. Le dictionnaire est le bienvenu pour comprendre chaque mot. Mais on ne peut pas tant lui reprocher cela. En revanche on aurait peut être aimé plus de vigueur dans l’écriture, plus de sensation, de choc, plus de jeu avec les mots. [pic]C’est un peu la même chose avec l’histoire. C’est celle de deux couples, Atiq le geôlier et sa femme Mussarat et Mohsen et son épouse Zunaira qui se croisent dans les sévères circonstances du quotidien sous l’emprise des Talibans en Afghanistan avant leur chute. Elle est triste et émouvante, révoltante aussi. C’est joli certes mais ça manque d’abord de vigueur. Sur 147 pages il faut attendre la 100e