Yanis
Ce chiffre grimpe même à 90% au sein des cabinets de recrutement et des agences de travail temporaire. La nationalité, mais aussi le sexe et l’apparence physique sont également des motifs de sélection des candidats. Les personnes interrogées temporisent en précisant que ces motifs ne sont que "parfois" ou "rarement" à l’origine d’un blocage.
Pourtant le code pénal est clair : ces motifs de discriminations sont interdits, tout comme le sont le rejet d’un candidat pour son patronyme, son état de santé, ou encore ses activités syndicales.
Questionnaires et CV anonymes n'ont pas la cote
En dehors des compétences strictement professionnelles, ce ne sont pas les seuls paramètres qui motivent le rejet d’une candidature. Une mauvaise maîtrise des outils informatiques est rédhibitoire pour les recruteurs, tout comme une orthographe défaillante. Habiter loin de son lieu de travail (avoir plus de 2 heures par jour de transport) conduit aussi à écarter une candidature. Contrairement à ce que craignent les cadres, le fait d’être au chômage depuis plus d’un an n’est pas discriminant aux yeux des recruteurs.
L’étude de l’Apec met aussi en lumière le peu d’enthousiasme des entreprises à modifier leurs pratiques. Ainsi seulement 20 % d’entre-elles utilisent des méthodes de recrutement par simulation ou mise en situation. Ce chiffre grimpe à 39 % au sein des agences de travail temporaire.
L’utilisation de questionnaires excluant des renseignements personnels tels que l’âge et le sexe est utilisé dans moins de 10% des cas. Le recours au CV anonyme est carrément anecdotique (5%). Et cela ne risque pas de s’arranger : certaines entreprises qui l’ont utilisé un temps sont finalement revenues au CV