Un nain politique [modifier] La situation des arts et de l'_économie_ en Italie, véritable phare pour l'Occident durant ce siècle, ne se poursuit pas sur le plan politique. Florence : une diplomatie cousue d'or Comme son nom l'indique, Florence est une ville florissante, cité marchande de premier plan, qui a inventé la banque en étendant l'activité des changeurs médiévaux, et ainsi finance les armées des souverains d'Europe par ses représentations dans les grandes villes ; le florin prend une cote extraordinaire en Europe, et devient une monnaie internationale. Mais le duché est toujours seul parmi ses rivaux, et les retournements d'alliance sont versatiles. Venise : la porte de l'Orient Depuis la chute de Byzance, Venise a repris le flambeau face à la présence des Turcs en Méditerranée, et assure le négoce : les denrées provenues d'Orient transitent par les mêmes chemins qu'emprunta Marco Polo. En dépit de cette prospérité, la cité des Doges, logée dans sa lagune, reste une ville dont l'ancrage territorial en Italie pose des difficultés, l'amenant à devoir lutter sur deux fronts (la terre et la mer, symboles figurant sur le Lion de Venise). Objets de convoitise de la part de souverains étrangers, ces riches cités sont politiquement désunies, et doivent toujours composer avec l'armée qui surgit à leurs portes. La botte italienne à cette époque n'est pas encore une nation unifiée, alors que les territoires voisins sont déjà sous la bannière d'empires : constituant un enjeu pour leur expansion, elle est le théâtre des conflits entre la France et le Saint-Empire romain germanique, qui, au travers de la succession des Guerres d'Italie, se disputent Naples et Milan. Les guerres ravagent l'Italie [modifier] Compte tenu de leur nombre, ces guerres vont emporter toute la botte italienne ; les négociations portant sur le renversement des alliances, et le droit de passage des armées vont bon train. Les